Pacôme Rupin

 

Pourquoi je suis opposé au passe sanitaire

Il y a quelques semaines, l’engagement était pris de ne jamais élargir le passe sanitaire à des lieux du quotidien. La seule accélération du nombre de cas de contaminations liées au variant Delta a eu raison de cet engagement. Je me suis opposé à cet élargissement car je considère que le passe sanitaire est une atteinte aux libertés individuelles. C'est en période de crise qu’il faut rester solidement attaché à nos principes, parce qu'ils protègent l’essentiel dans les moments particulièrement difficiles.

Le débat ne peut pas se résumer à savoir si ceux qui sont opposés au vaccin ont tort ou raison. Je suis en désaccord profond avec eux, je crois que le vaccin est un outil formidable qui permet de se protéger de la maladie. Mais cela reste un traitement préventif qui, selon notre droit, doit obtenir le consentement d’une personne majeure. Notre démocratie protège la pluralité des convictions et la liberté de conscience. Ne pas être d’accord avec ceux qui sont contre le vaccin, ou qui émettent des simples doutes, n’est pas une raison pour limiter leur liberté d’aller et venir, quoi que nous pensions de leurs raisonnements. De plus, le taux de vaccination est corrélé au niveau social. C’est donc ajouter une inégalité à une autre.

Aussi, le gain sanitaire est discutable, puisque l’immense majorité des contaminations se fait dans la sphère privée et au travail.
Le seul avantage est donc de pousser nos concitoyens à se vacciner, mais à quel prix ? Avec une mise en place aussi rapide, les jeunes adultes, qui ont eu accès en dernier au vaccin et sont très rarement victimes de formes graves, se trouvent piégés pour le mois d’août, après déjà une année très difficile.

Enfin,
demander des données personnelles de santé pour entrer dans un lieu aussi commun qu’un restaurant ou un cinéma est un précédent que nous regretterons. Il ouvre la porte à des contrôles, à des autorisations et à des interdictions selon un critère sanitaire, ce qui était jusqu’à aujourd’hui inimaginable. Il faudra rester vigilant contre toute tentation de l’élargir à d’autres critères dans le futur.

Malgré mon désaccord, je salue le travail utile du Parlement, sous l’impulsion du Sénat, pour supprimer les dispositions les plus dures de ce texte : le motif de licenciement pour non-présentation du passe sanitaire des salariés des secteurs concernés, les sanctions judiciaires pour non-contrôle du passe sanitaire de la part des gérants de restaurant (l’exact inverse de ce que nous avions voté il y a trois mois), et le passe sanitaire dans les centres commerciaux. J’avais spécifiquement déposé des amendements sur ces trois sujets.




Bilan de 4 ans d'action à l'Assemblée nationale

Le 5 juillet dernier, vous étiez nombreux à être présents pour partager un moment d'échange et de convivialité au café Griffon. C'était l'occasion de se retrouver et de faire un bilan de ces quatre années de mandat durant lesquelles nous avons obtenues des avancées concrètes pour l'emploi, l'apprentissage, le soutien à notre jeunesse, notre engagement dans la transition écologique ou encore l'ouverture de la PMA à toutes les femmes.

Pour autant, il reste encore de nombreux chantiers et défis à relever. Celui de la sortie de la crise sanitaire en premier lieu, mais aussi la
réforme du Grand Paris et la réflexion que nous menons dans le cadre de la mission parlementaire sur la modernisation de la vie démocratique pour rétablir la confiance de nos concitoyens.



Permanence parlementaire


Mon équipe et moi-même restons à votre disposition par mail à l’adresse
pacome.rupin@assemblee-nationale.fr ou par téléphone au 06 38 78 76 44.

Pacôme Rupin
Député de la 7ème circonscription de Paris